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Visite de la Forteresse de Massada avec guide privé. LA FORTERESSE MASSADA
Surplombant la mer Morte, Matzada, forteresse en hébreu, est situé au sommet d'une falaise isolée, à l'extrémité occidentale du désert de Judée. Le site naturel, niché entre le désert, l’oasis d’Ein Guédi et la mer Morte, est d’une rare beauté. A l'est, la falaise dévale en à pic sur près de 450 mètres vers la mer Morte (le point le plus bas du monde, à quelque 400 mètres au-dessous du niveau de la mer). A l'ouest, elle domine d'une centaine de mètres le terrain environnant. La topographie rend l'accès au sommet de l'escarpement quasiment imprenable. Le sommet du plateau prend la forme d’un losange de 600m de long sur 300 mètres de large. De la célèbre forteresse, on devine encore des remparts d’une longueur totale de 1400 mètres, ponctués d’une trentaine de tours de garde, de 70 antichambres, et de 4 accès. La muraille est assez épaisse : 4 mètres d’épaisseur. Globalement, c’est un modèle du genre, le mur est édifié sur le rebord même du plateau, directement au dessus de l’à-pic, d’où une accessibilité rendue très difficile. Le seul ouvrage relativement prolixe en ce qui concerne Massada est « La guerre des juifs » de Flavius Joseph. Né Joseph Ben Matityahou d’une lignée de Cohen, commandant de la Galilée au cours de la grande révolte contre les romains en 66, Il réussit pourtant a s'enfuir de Yodfat, se rendit à Vespasien, qui allait peu après être proclamé empereur. Se faisant appeler Flavius Joseph, il devint citoyen romain, historien de renom, et il relate en détails tous ces événements il est, aujourd’hui l’une des référence en la matière.
Selon Flavius Joseph donc, la forteresse
est bâtie et nommée par Yonathan, le Grand Prêtre de la lignée des Hasmonéens
mais c’est le roi Hérode entre, -37 et -31 qui la développe tel qu’on
la connaît aujourd’hui, dans le but d’avoir un refuge en cas de guerre
civile ou d’attaque égyptienne. Le lieu se doit d’être habitable et
non juste une position militaire. Y sont alors aménagés des entrepôts,
de vastes réservoirs de stockage de l’eau de pluie,
Quant au palais, il était l’édifice
le plus vaste de tout le plateau, couvrant près de 4000m² sur la côte
ouest de la falaise. Il s’agit en fait d’une immense villa orientée
sur le désert, séparée par une muraille du reste de la forteresse, et
offrant une vue splendide sur les paysages de Judée. Un bastion dans
le bastion, avec tout le confort et l’intimité nécessaires à un éventuel
séjour prolongé. Près du palais fut érigée la synagogue, une pièce unique de 12m sur 10, orientée vers Jérusalem. Elle revêt une importance particulière parce qu’elle servit aux habitants du plateau pendant la Grande Révolte. Ils y installèrent 4 rangées de bancs en plâtre, le long des murs, donnant à la synagogue, une organisation très représentative - c’en est l’un des meilleurs exemples - des synagogues antérieures à la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70.
Parmi les nombreux petits objets retrouvés- la plupart datant de l'époque des zélotes - figurent des ustensiles de poterie et des récipients de pierre, des armes (surtout des pointes de flèche), des restes de tissu et de nourriture préservés de manière assez exceptionnelle par la sécheresse du climat, des centaines de tessons de poteries, parfois avec des inscriptions en lettres hébraïques, des pièces de bronze et des sicles d'argent.
Quantité de pièces de bronze et des dizaines de sicles et demi sicles d'argent avaient été cachés par les zélotes. Les sicles, découverts en excellent état de conservation, datent des années de la révolte, depuis l'an 1 jusqu'aux très rares exemplaires frappés l'année où le Temple fut détruit.
Devant le palais ouest, onze petits ostracées ont été découverts, portant chacun un nom unique. Sur l'un d'entre eux, on peut lire "Ben Yaïr", sûrement l’abrégé de Eléazar ben Yaïr, le commandant de la forteresse. On pense aujourd’hui que les autres dix noms étaient ceux des hommes tirés au sort pour tuer les autres habitants de Massada puis se suicider, ainsi que le relate Flavius Joseph.
Les traces d'un énorme incendie sont omniprésentes. Le feu fut probablement provoqué par les derniers des zélotes avant leur suicide. Flavius Joseph note que les entrepôts ont sciemment été préservés du feu, et les réserves de nourriture mises en évidence, afin d’exclure dans l’esprit des romains une éventuelle pénurie dans les motivations du suicide collectif.
Nous sommes en 66, soit 70 ans après la mort d’Hérode, en pleine révolte contre les romains. Massada est un avant poste occupée par une garnison romaine, laquelle est défaite par la rébellion juive. Quelques années plus tard, Jérusalem est conquise et le temple détruit, des zélotes viennent alors se réfugier vers l’un des derniers bastions juif. Ils n’abandonnent pas leur cause pour autant, Massada est une forteresse sécurisante, et ils se livrent à des raids réguliers sur des positions romaines. Cette politique est couronnée de succès…trop, Massada dérange et perturbe la suprématie romaine. Cette période dure tout de même deux ans.
En 73, Flavius Silva, gouverneur romain de Judée, est sommé de mettre fin à cette « insulte ». Il y dépêche la dixième légion de l’armée romaine, ainsi que des unités auxiliaires et de génie civil. Ils dressent tout autours du plateau de vastes camps que l'on peut apercevoir jusqu'à aujourd'hui.
C’est encore une fois Flavius Joseph qui relate dans son livre le récit des évènements qui se déroulèrent au sein de la population juive de la forteresse, qui lui on été rapporté par deux survivantes de la forteresse, cachées dans une citerne avec 5 enfants et qui on échapper aux suicide collectif dirigés par Eléazar Ben Yaïr, les défenseurs au nombre de 960 comprenant hommes, femmes et enfants décidèrent de brûler la forteresse et de se suicider plutôt que d'être pris vivant :
« Ce châtiment que nous exercerons sur nous-mêmes sera beaucoup moindre que celui que nous méritons, parce que nous mourrons avec la consolation d'avoir garanti nos femmes de la perte de leur honneur, nos enfants de celle de leur liberté, et nous être, malgré notre mauvaise fortune, donné une sépulture honorable en nous ensevelissant sous les ruines de notre patrie plutôt que de nous exposer a souffrir une honteuse captivité » Eléazar Ben Yair.
Ce récit héroïque attira dans le désert de Judée de nombreux explorateurs cherchant à localiser les vestiges de la forteresse. Le site fut identifié dès 1842, mais des fouilles d'envergure ne furent organisées qu'en 1963-65, avec l'aide enthousiaste de centaines de volontaires d'Israël et de nombreux pays étrangers, désireux de participer à cette passionnante aventure archéologique. Pour eux comme pour le public israélien, Massada symbolise la volonté du peuple juif de vivre libre sur sa propre terre.
Deux mille ans se sont écoulés depuis que Massada est tombée. Le climat de la région et son isolement ont contribué à garder le site dans un extraordinaire état de conservation. Mais le site se devait de s’équiper d’une infrastructure répondant à cette demande touristique, un musée a été construit sur le plateau même, présentant les nombreux objets plurimillénaires trouvés sur le site, et diffusant des reconstitutions vidéos de la vie dans la forteresse.
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