samedi 10 Tishri 5785 י תשרי ה-תשפ``ה 12 octobre
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Infos pratiques et conseils pour un voyage réussi en Israël!
Par David Mansour, guide touristique diplômé
du Ministère du Tourisme Israélien
Israël - passé et présent:
Un voyage en Israël est un parcours dans l’Histoire : des châteaux de Croisés balayés par les vents aux ports où marins, pèlerins et voyageurs célèbres séjournèrent quelque temps avant de repartir ; des paysages désertiques parcourus par des tribus nomades, traversés par des armées et des caravaniers oubliés de nos jours aux tombeaux de cheiks aux dômes immaculés ; des monastères nimbés de silence à d’anciennes synagogues décorées de mosaïques polychromes.
L’Etat d’Israël occupe le territoire de la Terre d’Israël promise selon la tradition ancestrale au peuple juif. C’est là que vecu Jésus, là que Mohammed, le prophète de l’islam, fit son ascension au paradis. Situé au carrefour de trois continents et de deux mers, faisceau de civilisations, de coutumes et de traditions, ce pays a été tour à tour occupé par d’innombrables peuples, qui y ont imposé leur culture et leur religion. Situé au carrefour d’anciennes routes de commerce, il a été témoin de vagues successives de conquérants : Cananéens, Hébreux, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Croisés, Ottomans puis Britanniques ont transformé ce pays si convoité en champ de bataille où ils ont érigé des fortifications, des châteaux et des résidences royales pour mieux asseoir leur hégémonie.
Occupation et conquête – La Terre d’Israël à l’époque biblique
Les tribus cananéennes furent les premières à s’installer sur cette terre au second millénaire avant l’ère chrétienne. A l’époque, le pays était déjà le point de rencontre de différentes civilisations : au sud l’Egypte, au nord l’Assyrie, la Mésopotamie et l’Asie mineure. Au cours du second millénaire avant l’ère chrétienne d’autres tribus envahirent ce pays, notamment les Philistins originaires des îles de la mer Egée qui s’installèrent dans la partie méridionale de la plaine côtière, et les Hébreux originaires de Mésopotamie qui s’établirent sur les collines.
Les Hébreux ou Enfants d’Israël formaient douze tribus qui s’unirent vers la fin du second millénaire avant l’ère chrétienne sous la houlette du roi d’Israël, Saül. Son successeur, David, étendit les confins de son royaume et fit de la cité jébusite de Jérusalem sa capitale. C’est dans cette ville que le roi Salomon, fils de David, érigea le Premier Temple où fut déposée l’Arche sainte. Après la mort de Salomon, le royaume fut divisé en deux, les dix tribus septentrionales formant le royaume d’Israël tandis que les deux tribus restantes établirent le royaume de Juda sur les collines encerclant Jérusalem. En l’an 721 avant l’ère chrétienne, le royaume d’Israël fut conquis par les Assyriens ; les dix tribus qui le peuplaient furent exilées et sont encore de nos jours considérées comme « perdues ». Quant au royaume de Juda, il fut conquis par les Babyloniens en l’an 586 av. J.-C., le Temple détruit et les Enfants d’Israël déportés. Ce fut le premier exil babylonien.
Entre deux empires – des Babyloniens aux Byzantins.
En l’an 539 avant l’ère chrétienne, Babylone fut assujettie par les Perses et la tribu de Juda fut autorisée à retourner à Jérusalem, cité qui faisait partie de l’empire perse. Jérusalem fut restaurée et le Deuxième Temple érigé. En l’an 333 av. J.-C. l’empire perse, terre d’Israël comprise, fut conquis par Alexandre le Grand avant de faire l’objet, un peu moins de trois siècles plus tard, de la conquête du général romain Pompée. Au cours des deux siècles qui suivirent la conquête romaine le pays fut gouverné par des souverains juifs vassaux de Rome. Ce fut une époque particulièrement agitée. En l’an 70 de notre ère, une révolte juive déboucha sur la destruction du Temple. Elle fut suivie, 65 ans plus tard, par un autre grand soulèvement de la population juive du pays qui provoqua un nouvel exil. Jérusalem fut totalement rasée et une cité romaine érigée sur ses ruines.
Jésus naquit à l’époque où Rome exerçait son hégémonie sur la Terre d’Israël. Trois siècles plus tard la religion chrétienne était proclamée religion officielle de l’Empire romain, devenu entre-temps l'Empire byzantin à l’Est.
Religion officielle de l’empire romain et byzantin, le christianisme fit de la Terre sainte le lieu de destination électif des pèlerins, tandis que de nombreux monastères et églises étaient bâtis dans tout le pays. C’est de cette époque que datent certaines parties du Saint-Sépulcre à Jérusalem et de la basilique de la Nativité à Bethléem. Des édifices byzantins ont également été excavés à Ovdat, Capharnaüm, Hamat Gader et Latrun.
Entre Orient et Occident – de la conquête musulmane aux Croisés
En l’an 638 de notre ère, le pays fut conquis par le calife Omar. Ce fut le début de la domination musulmane en Terre d’Israël. Au cours de cette période cruciale dans l’histoire de toute la région, des voies de communication s’ouvrirent entre l’Orient et l’Occident : marchandises, art liturgique, expressions culturelles et découvertes scientifiques partaient d’Orient vers l’Europe et fécondaient les pays qu’elles atteignaient.
Selon la tradition musulmane, le prophète Mohammed fit son ascension au paradis à partir de Jérusalem, et c’est la raison pour laquelle la ville est considérée comme la troisième ville sainte de l’islam. Au début de la conquête musulmane, les chrétiens furent autorisés à pénétrer à Jérusalem, mais cette disposition fut révoquée par les autorités musulmanes au XIe siècle, ce qui décida le pape Urbain II à lancer un appel à la croisade pour libérer Jérusalem du joug musulman. La première croisade s’acheva avec la conquête de Jérusalem en 1099. Pendant la période franque, le pays devint l’un des principaux centres commerciaux au monde et servit de pont entre la Chine, l’Inde, Madagascar, le continent africain et les marchés européens. Les villes bâties par les Croisés se firent le point de rencontre de négociants musulmans et chrétiens arméniens avec leurs partenaires musulmans. Ce fut le cas d’Acre, de Césarée, de Jérusalem, de Latroun et de Kalaat Nimrod (la forteresse de Nimrod).
Le Royaume latin de Jérusalem ne fit pas long feu : en l’an 1187 les forces franques sont défaites par les armées musulmanes de Saladin à la bataille des Cornes de Hattin. Cette débâcle historique fut suivie par d’autres, tout aussi cuisantes pour les Croisés, dont notamment celle qui leur fut infligée en 1291 par les Mamelouks à Acre, dernier bastion du Royaume latin. Dès le début de la conquête mamelouke, l’importance économique et politique du pays diminua considérablement. La conquête ottomane de 1517 n’améliora guère cette situation. La Terre d’Israël allait demeurer pendant de longs siècles une province lointaine et négligée de l’empire ottoman et, à l’exception de quelques rares pèlerins des trois religions monothéistes, la circulation des personnes et des marchandises entre l’Orient et l’Occident déclina considérablement.
-Le Mandat britannique et l’établissement de l’Etat d’Israël.
Le pays retrouva son importance en 1799 avec l’arrivée des troupes du général Bonaparte. La campagne d’Egypte qui s’étendit jusqu’en Terre d’Israël avait été motivée par le désir de prouver à l’Occident l’importance économique et stratégique de ce pays. Elle se traduisit dans les faits par plus d’implication de la part des puissances européennes de l’époque. De nouvelles voies de communication furent tracées et des institutions missionnaires chrétiennes s’établirent partout dans le pays. L’arrivée d’un plus grand nombre de pèlerins et de juifs immigrants fut décisive, comme fut décisif également l’intérêt croissant des pays européens pour la Terre d’Israël qui atteignit son apogée avec la conquête britannique en 1918 et la fin de la Première Guerre mondiale.
En 1948, le mandat britannique prit fin et l’Etat d’Israël fut proclamé. Ses fondateurs inscrivirent dans la Déclaration d’Indépendance de l’Etat :
« L’Etat d’Israël sera ouvert à l’immigration des juifs de tous les pays où ils sont dispersés; il développera le pays au bénéfice de tous ses habitants; il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix… ; il garantira la pleine liberté de conscience, de culte, d’éducation et de culture ; il assurera la sauvegarde et l’inviolabilité des Lieux saints et des sanctuaires de toutes les religions… »
Situé au carrefour de plusieurs continents, de l’Histoire et des civilisations, l’Etat d’Israël est d’une exceptionnelle richesse culturelle. Sa population est composée de peuples et de religions différentes, de religieux et de laïques, d’Arabes musulmans et chrétiens, de Druzes, de Bédouins, de Circassiens, de Samaritains et de juifs originaires de 70 diaspora d’Europe de l’Ouest et de l’Est, d’Afrique du Nord, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud. Les Israéliens vivent dans tout le pays, dans le Neguev, la Arava, la Galilée et la plaine côtière, dans des moshavim, des kibboutzim, des villes dynamiques et de paisibles villages, et se consacrent activement à l’industrie et au commerce, à l’agriculture et à la recherche scientifique. Cette mosaïque de cultures, de peuples et de religions, de traditions, de croyances et de coutumes inclut sacré et profane, passé et présent, Orient et Occident sera le cachet de votre prochaine destination : Israël !
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